12 février 2022
Nous condamnons l’assassinat de Francisco Vázquez
Nous exigeons la vérité et la justice face à la violence du PIM (Projet intégral Morelos)
En tant que membres du Front des villages en défense de la terre et de l’eau, nous condamnons avec énergie l’assassinat de Francisco Vázquez Domínguez, qui assumait la charge de président de l’ejido Abelardo L. Rodríguez rattaché à la municipalité d’Ayala dans le Morelos auquel il appartenait et celle de président du Conseil de vigilance de l’association des usagers de la rivière Cuautla (ASURCO). Les faits sont survenus hier, le 11 février, sur sa parcelle où il est décédé d’une blessure par balle.
Cet assassinat s’inscrit dans un contexte de violence, d’agressions et de violations des droits humains auxquels font face celleux qui défendent leurs droits à l’eau et au territoire face au Projet intégral Morelos. Ces agressions, à l’encontre des communautés agraires et des peuples indigènes qui défendent la vie, montrent la permanence de la stratégie de la terreur.
Il est encore plus préoccupant d’entendre les déclarations du gouvernement de l’État selon lesquelles l’assassinat de Francisco Vázquez Domínguez n’est pas lié au conflit sur l’eau pour la centrale thermique, omettant dans ses recherches et enquêtes préliminaires le fait que le défunt lui-même a déclaré lors d’une réunion le 10 février « qu’il craignait pour sa vie et qu’il tenait Rogelio Plasencia comme responsable au cas où quelque chose lui arriverait ». Cette réunion, à laquelle il participait en qualité de président du Conseil de vigilance, rassemblait plus de 20 comisariados afin de discuter de la destitution de Rogelio Plasencia.
S’il est vrai que Francisco Vázquez soutenait jusqu’il y a quelques jours la cession de l’eau à la centrale à Huexca, il est inquiétant que, suite à la rupture de son alliance avec le gouvernement et avec Rogelio Plasencia, il ait été assassiné.
Ce serait une grave erreur de la part des autorités de dissocier l’enquête sur la relation possible entre son assassinat et le conflit créé par le PIM, car ce serait ignorer le risque grave que nous encourons en tant que défenseur.es de notre territoire face à cette spoliation.
Nous exigeons que soient éclaircis l’assassinat de Francisco Vázquez et celui de notre frère Samir Flores, deux assassinats de personnes ayant exprimé leur désaccord avec le Projet intégral Morelos. Nous condamnons l’inaction du gouvernement face à l’assassinat de celleux qui défendent leurs droits. Nous exigeons que Rogelio Plasencia fasse l’objet d’une enquête étant donné l’accusation directe faite par la victime du meurtre.
Nous tenons Rogelio Plasencia, la CFE et le gouvernement d’Andrés Manuel López Obrador pour responsables de toute agression envers les membres des ejidos d’Ayala pour la Défense de l’eau, ainsi qu’à l’encontre des membres du Frente de Pueblos en Defensa de la Tierra y el Agua, Morelos-Puebla-Tlaxcala.
T ́neki tlalle uan atl para tenochti, amo timikiske por tumi – Nous voulons la terre et l’eau pour tous, et non pas mourir pour de l’argent.
Frente de Pueblos en Defensa de la Tierra y el Agua Morelos, Puebla y Tlaxcala (Front des villages en défense de la terre et de l’eau, Morelos-Puebla-Tlaxcala).
Texte original : https://www.facebook.com/FPDTA.MPT